Les négociations entre la Tunisie et l’Union européenne sur l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA), vont démarrer en octobre prochain. L’annonce a été faite par le chef du gouvernement tunisien, Habib Essid, en marge de sa visite à Bruxelles, la capitale européenne.
Ces négociations présentent de nombreux défis pour l’économie tunisienne », a prévenu le Premier ministre tunisien, qui a laissé entendre qu’elles engloberont deux secteurs jusque-là protégés à savoir l’agriculture et les services.
Habib Essid a de ce fait, salué l’engagement de la Belgique et de l’Union européenne aux côtés de la Tunisie pour mener à terme, son processus transitoire. « Le soutien apporté par l’UE à la Tunisie n’est plus à démontrer », a-t-il dit, formant l’espoir de voir ce partenariat se raffermir davantage.
Au cours d’une conférence de presse animée conjointement avec le premier ministre tunisien le jeudi 28 mai dernier à Bruxelles, le président du parlement européen, Martin Schulz a qualifié l’Aleca de prometteur. « Il s’agit d’un grand pas sur la voie de l’intégration économique de la Tunisie dans le marché européen» a-t-il assuré, ajoutant qu’un tel saut ne manquera pas de contribuer à l’attraction des investissements directs étrangers en Tunisie.
Pour rappel, la Tunisie et l’UE ont signé un accord d’association en 1995, lequel est entré en vigueur trois ans plus tard, soit le 1er mars 1998. Cet accord est constitué de deux principaux volets : l’instauration d’une zone de libre-échange et la coopération technique et financière.
Instaurée d’une manière progressive, la zone de libre-échange est devenue effective en 2008. Une multitude de produits en provenance d’Europe, ont été totalement exonérés des taxes douanières. Par contre, des produits dits sensibles et subventionnés ont été exclus du démantèlement tarifaire tel que les produits agro-alimentaires.
La coopération technique et financière vise à renforcer la compétitivité de l’économie tunisienne, à travers ce qu’on appelait auparavant la mise à niveau de l’industrie et la consolidation du tissu économique local.
Avec l’Aleca en perspective, le soutien européen à l’économie tunisienne sera maintenu, mais avec une disparition complète de toutes les mesures protectionnistes et la levée de toutes les barrières douanières.