En fin de semaine dernière, le ministère néerlandais de l’Intérieur a annoncé, par voie de communiqué, la décision du gouvernement d’interdire le port du voile intégral dans certains endroits publics. Toutefois, ce projet de loi doit d’abord recevoir l’approbation du Parlement.
« Des vêtements dissimulant le visage seront interdits dans les bâtiments de l’enseignement et ceux des soins de santé, du gouvernement et dans les transports publics », comme mentionné sur le communiqué. Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, le Premier ministre Mark Rutte a également indiqué que cette interdiction n’est pas en vigueur dans la rue, mais seulement dans « des situations spécifiques où il est essentiel que les gens puissent se regarder ou pour des raisons de sécurité ». Le non respect de cette disposition est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 405 euros (446 dollars).
Par ailleurs, M. Rutte a affirmé que « la proposition de loi n’a aucune racine religieuse ». Toujours d’après le chef du gouvernement néerlandais, celui-ci a recherché le « meilleur équilibre entre la liberté des personnes de s’habiller comme elles le désirent et l’importance d’une communication mutuelle et identifiable ». Pour information, un précédent projet de loi qui prévoyait d’interdire le port du voile intégral dans les espaces publics sera carrément tiré. A ce propos, M. Rutte a précisé que l’Exécutif ne voyait « aucune raison » à cette interdiction.
D’après la télévision néerlandaise, environ 100 à 500 femmes mettent le voile intégrale aux Pays-Bas. Il faut noter que la majorité d’entre celles-ci ne le portent qu’occasionnellement. Au début de ce mois, le Congo-Brazzaville avait décidé d’interdire le port du voile intégrale dans les publics. Une disposition que la France et la Belgique avaient prise avant cet Etat africain.