Le porte-parole du Premier ministre britannique a fait part de l’intention de David Cameron de profiter de la plateforme que représente la réunion ce vendredi des dirigeants des Etats membres de l’Union européenne et de six pays de l’ex-URSS à Riga, en Lettonie, pour défendre les réformes de l’Union européenne.
Cette réunion a pour raison d’être principale l’examen par les participants de leur partenariat oriental, sur fond de crise ukrainienne. Mais pour David Cameron, c’est l’occasion idéale da lancer les bases d’une discussion sur les réformes de l’Union européenne qu’il réclame dans le cadre de son projet de référendum sur l’appartenance britannique au bloc des 28. Pour le Premier ministre conservateur fraîchement réélu, la renégociation « des termes de l’appartenance » du Royaume-Uni est un préalable au référendum sur le maintien ou la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne qu’il compte organiser d’ici la fin 2017. David Cameron souhaite rapatrier certains pouvoirs en Grande-Bretagne et durcir les conditions d’accès aux aides sociales pour les immigrés de l’Union européenne, notamment en provenance des pays de l’Est.
Mais le Premier ministre britannique est pleinement conscient des difficultés qu’il aura à obtenir gain de cause. Plusieurs des partenaires du Royaume-Uni ont déjà fait état de leur refus de tout changement qui impliquerait une révision des traités européens, surtout dans les temps impartis par les Britanniques. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a bien ouvert la porte à des modifications mineures, mais en rappelant que la libre-circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services étaient non négociables.
Le Royaume-Uni connaît un afflux d’immigrants sans précédent alors que le nombre d’arrivées sur le sol britannique a fait un nouveau bond en 2014, selon les estimations officielles. Cette situation est utilisée par le parti europhobe Ukip, dont la percée a poussé David Cameron à faire cette promesse de référendum.