De plus en plus débordée par l’immigration clandestine, la Tunisie fait montre d’une nette vigilance au niveau de ses frontières.
En raison du chaos dans lequel est plongée la Libye voisine, les autorités tunisiennes font face à une augmentation des appels de détresse alors que les moyens, humains et matériels, ne sont pas suffisants.
De sources concordantes, repêcher des corps de migrants décomposés flottant dans l’eau est monnaie courante pour les pêcheurs tunisiens. Cette situation affecte, certes, le bon déroulement de leur activité, mais elle constitue une preuve tangible de la misère que connaissent les populations des Etats en crise.
Bien qu’ayant frôlé la mort, beaucoup de migrants ne parlent que de reprendre la mer et nombreux sont ceux qui, même sans papiers, travaillent pour tenter de rassembler de quoi financer une nouvelle tentative.
Ainsi, la Tunisie, déjà à l’œuvre sur le front du terrorisme, se voit dans « l’obligation » de se pencher sur la question des clandestins afin de proposer des solutions, voire même, d’offrir un environnement de vie aux personnes concernées.
Comment parvenir à satisfaire cette exigence, surtout que le pays est lui-même en pleine reconstruction ?
En effet, après la chute du régime Ben Ali en 2011, la Tunisie a fait un long périple pour arriver à s’organiser démocratiquement et à gagner, à nouveau, la confiance des investisseurs.
Toutefois, les récentes attaques terroristes ont posé les jalons du mûr de la peur au milieu de la population qui reste, tout de même, déterminée à vaincre l’ennemi.
En somme, les vagues sociales posent à la Tunisie la problématique de la sécurité, qu’elle soit à l’intérieur ou à la limite des frontières du pays.