Le Premier ministre français Manuel Valls a utilisé hier mercredi le terme « évité » pour qualifier l’attentat que préparait à Paris un étudiant de 24 ans et que les forces de sécurité, qui n’en avaient aucune connaissance, ont découvert de manière tout à fait fortuite.
Dimanche matin, un jeune homme de 24 ans étudiant en informatique appelle le Samu, le service d’assistance médicale d’urgence, peu avant 9 heures pour une blessure par balles au niveau des jambes. Prévenue comme le veut la procédure pour les blessures de ce genre, la police interroge le jeune homme qui affirme avoir été victime d’un vol à main armée. Toutefois, son comportement jugé suspect pousse les policiers à pousser plus loin leurs investigations. Ils retrouvent alors la voiture du jeune homme, qui se serait vraisemblablement tiré dessus par accident, et découvrent à l‘intérieur un véritable arsenal comprenant des armes automatiques, des armes de poing, des gilets pare-balles, des munitions mais également des documents manuscrits comportant des éléments sur des cibles potentielles et une façon d’opérer. La perquisition du logement du jeune homme dans le 13ème arrondissement de Paris qui a suivi a permis la découverte d’armes supplémentaires, de matériel informatique, d’argent ainsi que de documents en langue arabe évoquant les organisations terroristes Al-Qaïda et Etat islamique.
Les autorités françaises pensent que le jeune homme planifiait un attentat, vraisemblablement contre une ou deux églises. L’attaque semble minutieusement préparée et le suspect aurait chronométré jusqu’au temps d’intervention des policiers. Un lien a même été établi entre le suspect et la mort d’Aurélie Châtelain, une jeune femme de 32 ans dont le corps a été retrouvé à Villejuif où se trouvent les églises que le suspect ciblait. C’est dans la tentative de vol de la voiture de la jeune femme que le suspect pourrait s’être lui-même blessé.