Face aux promesses d’un continent africain en devenir, certains entrepreneurs africains semblent sortir leur épingle du jeu. C’est ainsi le cas du discret homme d’affaires d’origine congolaise, Claude Wilfrid Etoka dit « Willy », qui compte aujourd’hui parmi les ténors de l’industrie pétrolière africaine dont le vaisseau amiral n’est autre que l’entreprise SARDP OIL Afrique. Cette dernière a ainsi réussi à se hisser, en moins de dix ans, au rang de cinquième acteur du pétrole en Afrique en matière de trading.
De Brazzaville à Rabat, une success story « Made in Africa »
A l’origine, c’est dès 1993 que Willy Etoka se lance dans l’import de pneumatiques en créant la société DELTA Marine au chiffre d’affaires de 1,8 milliards de FCFA. « En moins de dix ans Delta Marine est devenue la première société de commercialisation de pneus au Congo » nous confie un proche du capitaine d’industrie.
En 2006, animé de la volonté de diversifier ses activités et de relever de nouveaux défis, l’homme d’affaires se lance alors dans un projet de plus grande envergure et crée SARPD OIL Afrique (Société Africaine de Recherche Pétrolière et de Distribution). Maîtriser l’amont et l’aval pétrolier, telles étaient ses ambitions de départ qui ont présidé à la création de cette entreprise.
Au fil des ans, de l’exploitation à la distribution, en passant par le transport et le stockage, le négoce de l’or noir n’a alors plus de secrets pour lui. En quelques années, SARPD OIL réalise l’exploit de s’imposer comme l’un des acteurs majeurs de l’industrie pétrolière en Afrique.
En 2011, un nouveau virage stratgéique est pris par l’entreprise. Témoin des efforts poursuivis par le Maroc en matière de diplomatie économique à l’égard de l’Afrique et conscient de son positionnement géostratégique, Willy Etoka choisit le Royaume Chérifien et sa capitale Rabat pour y implanter son activité. « Les mesures fiscales et administratives avantageuses qu’offre le Maroc couplées à son ambition de se positionner comme « hub » eurafricain sont des atouts pour les investisseurs désireux de capter le potentiel africain» commente un conseiller d’Etoka, pour justifier son choix pour le Maroc.
Poursuivant sa stratégie de diversification dans la quête de nouvelles opportunités de développement, Willy Etoka fait par la suite son entrée dans le capital de ECO OIL Energy, une entreprise de production industrielle d’huile de palme aujourd’hui acteur de premier plan dans la relance de la filière au Congo.
Le chemin de la réussite semble être tracé pour cet homme discret et déterminé dont l’ambition africaine n’est plus à confirmer.