Selon l’édition du journal Les Echos de ce mercredi, Areva envisage de supprimer un millier d’emplois entre 2016 et 2017. Pour ce faire, le groupe nucléaire compte notamment mettre à contribution ses sites situés en Allemagne.
Pour Areva, sa reprise passe par des efforts en Allemagne. Dans cet ordre d’idées, son directeur général, Philippe Knoche, a annoncé au personnel du groupe nucléaire en Allemagne une forte compression d’effectifs prévue pour 2016 et 2017, comme rapporté par des sources syndicales citées par les Echos. Plus précisément, 1 000 ETP (équivalents temps pleins) seront carrément supprimés au cours de la période 2016-2017. Ces coupes de personnel viennent s’ajouter à celles déjà prévues d’ici fin 2015. Résultat : le personnel d’Areva outre-Rhin devrait passer de 5 126 à 3 752 ETP à l’horizon fin 2017.
Jusqu’à présent, les modalités de ces réductions d’effectifs n’ont pas encore été communiquées. D’après Wolfang Niclas, membre du syndicat IG Metall et du conseil de surveillance de la succursale allemande d’Areva, « Philippe Knoche a présenté la situation de façon réaliste et n’a pas fait de promesse, mais il a signalé qu’il souhaitait une solution socialement responsable, sur le modèle de Duisburg », a-t-il été cité dans Les Echos. Areva avait déjà avalisé à Duisburg des préretraites et des départs volontaires dans le cadre d’une suppression des postes. Toujours d’après M. Niclas, le groupe nucléaire français envisagerait de fermer un site en Allemagne.
Areva compte sur sa filiale allemande pour se redresser. En effet, ce groupe a annoncé, il y a à peine deux semaines, avoir essuyé une perte nette de 4,9 milliards d’euros (5,4 milliards de dollars). Ainsi, le groupe nucléaire entend-il réunir un milliard d’euros (1,1 milliard de dollars) d’économies d’ici à 2017.