Les Douanes ont publié vendredi des statistiques révélant un creusement du déficit commercial de la France en janvier à 3.73 milliards d’euros, en progression d’environ 400 millions par rapport à décembre. Mais ce mauvais résultat global cache une amélioration des soldes de l’énergie et de l’automobile.
La contreperformance de janvier intervient après deux mois plutôt encourageants pendant lesquels le déficit commercial s’était maintenu à moins de 3.3 milliards d’euros. Par rapport au mois de décembre, les importations et les exportations ont les deux reculé, avec une baisse plus importante des exportations. Les raisons de cette baisse sont essentiellement les 23 appareils vendus par Airbus à l’étranger en janvier pour 1.73 milliards d’euros contre 36 appareils vendus pour 2.96 milliards en décembre. Par ailleurs, le solde des produits chimiques est également devenu négatif sur le mois.
Toutefois, le déficit énergétique s’est sensiblement réduit du fait de la baisse des prix du pétrole qui a entraîné une diminution du montant des achats d’hydrocarbures naturels et de produits pétroliers raffinés. Les résultats de l’industrie automobile ont également contribué à atténuer l’impact de la baisse des exportations d’Airbus. Les importations de véhicules se sont modérées tandis que les ventes ont rebondi en Espagne, au Royaume-Uni et en Italie. L’industrie navale a également profité des retombées de la livraison d’un navire pétrolier offshore à l’Angola.
Globalement, le commerce extérieur français est peu affecté par l’embargo russe. Selon l’étude publiée vendredi dernier par les Douanes, le solde agroalimentaire de la France a été peu affecté en 2014 par l’embargo russe sur les produits agroalimentaires originaires de l’Union européenne et d’autres pays avancés. Les Douanes estiment que l’excédent agroalimentaire pourrait se réduire d’un maximum de 590 millions d’euros.