Plusieurs associations œuvrant dans l’aide sociale ont publié jeudi un rapport portant sur la pauvreté en Allemagne. Elle aurait atteint son niveau le plus élevé depuis la Réunification en 1990, ce qui semble paradoxal, l’Allemagne étant la première économie de la zone euro.
Selon Ulrich Schneider, le président de fédération Paritätische Gesamtverband , comptant, en son sein, 10 000 associations spécialisées dans le social et la santé, « jamais la pauvreté n’a été aussi importante en Allemagne, jamais les clivages régionaux aussi profonds », a-t-il affirmé à l’occasion d’une conférence de presse à Berlin. Ce rapport, intitulé la « République fissurée », lui donne raison en évoquant le taux de pauvreté le plus élevé depuis la Réunification de l’Allemagne en 1990.
Plus précisément, cet indicateur a évolué de 15 % en 2012 à 15,5 % un an après, soit 12,1 millions d’Allemands en situation de pauvreté en 2012 et 12,5 millions dans la même situation en 2013 contre une population de 80 millions d’habitants. D’après ce rapport, les groupes les plus affectés par la pauvreté, sont les familles monoparentales, les mineurs et les retraités en font partie.
D’après cette source, 43 % des familles monoparentales et à peu près 60 % des sans-emploi entrent dans la catégorie des pauvres, avec un revenu inférieur à 60 % du revenu médian. Après avoir évoqué le cas des retraités, victimes, selon lui, « depuis 2006 de la montée la plus rapide de la pauvreté », M. Schneider a déploré « le découplage total » entre les résultats satisfaisants de l’économie allemande et l’évolution de la pauvreté outre-Rhin.
Comme recommandations, la Paritätische Gesamtverband a plaidé pour une augmentation de l’enveloppe des allocations sociales et des programmes en faveur des chômeurs de longue durée et des mères célibataires.