Le ministère portugais des Finances a annoncé mardi la demande officielle que le pays a adressée à ses partenaires et créanciers européens de rembourser par anticipation 14 milliards d’euros au Fonds Monétaire International.
Cette opération ne se fera pas en un versement unique mais s’étalera sur une durée maximale de deux ans et demi. Pour mettre en œuvre ce plan, le Portugal a besoin de l’accord des autres pays de l’Union européenne qui ont eux aussi contribué à l’aide de 78 milliards d’euros débloquée en 2011 pour sauver le pays de la faillite et dont le pays n’a pu s’affranchir qu’en 2014.
Lisbonne avait déjà annoncé les couleurs avec la révélation en janvier de la ministre des Finances Maria Luis Albuquerque de l’intention du pays de suivre l’exemple de l’Irlande qui avait annoncé à la fin novembre, son intention de rembourser par avance neuf milliards d’euros sur un total de 22.5 milliards de prêt accordé par le FMI.
A l’instar de l’Irlande, le Portugal avait renoncé à sa dernière tranche d’aide qui s’élevait dans son cas à 2.6 milliards d’euros. Il s’est senti en mesure de réaliser cette prouesse grâce à la normalisation de son accès aux marchés financiers qui s’est notamment illustrée par le placement en début d’année sur le marché des obligations souveraines à long terme.
Dans les 78 milliards du d’euros accordés au Portugal dans le cadre de son plan de sauvetage, le FMI a fourni un tiers, soit 25.7 milliards, le reste venant de l’UE. Mais l’ensemble des bailleurs de fonds du pays doivent donner leur accord avant que le Portugal puisse voir son souhait se réaliser. Ainsi selon un porte-parole du ministère portugais des Finances, les ministres des Finances de la zone euro devraient profiter de leur réunion prévue pour le lundi prochain à Bruxelles pour débattre de la proposition de Lisbonne.