Selon un rapport publié lundi par l’institut Ifo, l’Allemagne devrait enregistrer un excédent courant record de 252,3 milliards d’euros (285 milliards de dollars). Ce qui serait supérieur au plafond des 6 % du PIB prescrit par le Commission de l’Union Européenne (UE).
Si les prévisions de l’Ifo se concrétisent, l’excédent courant allemand va correspondre à 7,5 % environ du PIB. L’augmentation de cet indicateur s’explique par la forte croissance constatée sur les marchés américain et anglais ainsi que la dégringolade des cours du pétrole en fin 2014. Néanmoins, ces justifications ne devraient pas épargner la première économie de l’UE d’une pluie de critiques. Il faut noter que l’excédent courant allemand avait déjà atteint la barre des 200 milliards d’euros (225 milliards de dollars) en 2013. Cet indicateur économique était alors plus important que celui enregistré par la Chine. Et, un an plus tard, la même puissance, dont l’excédent courant s’est limité à 150 milliards de dollars), a de nouveau été surclassée par l’Allemagne. Ce duo au sommet de cette échelle est suivi de l’Arabie Saoudite, avec un excédent courant de 100 milliards de dollars en 2014.
Une fois de plus, l’excédent allemand, qui représente 7,5 % du PIB à en croire l’Ifo, ne pourra entrer dans le cadre des 6 % tracé par Bruxelles. Ainsi, la Commission de l’UE, concomitamment aux Etats-Unis, a appelé l’Allemagne à encourager la demande intérieure du pays et de ses importations dans l’objectif de diminuer les déséquilibres de son économie. Comme ligne de défense, Berlin a fait remarquer qu’il a diminué son excédent courant avec la zone euro de plus de moitié à dater de 2007 en ce qui concerne la part du PIB. Ce qui prouve que, pour préserver sa croissance, le pays s’appuie d’abord sur sa demande intérieure avant de compter sur ses exportations.