Le président français François Hollande a présenté lundi à l’Elysée ses vœux aux acteurs de l’entreprise et de l’emploi, alors qu’il est attendu à la fin de la semaine au Forum économique mondial de Davos en Suisse. Ce retour sur le terrain de l’économie est un message adressé à tous et qui dit que le président reste concentré sur les difficultés quotidiennes des français.
Après les attaques djihadistes qui ont coûté la vie à 17 personnes à Paris et surtout après son sans-faute dans la gestion de cette crise, la cote de popularité de François Hollande a bondi de 21 points pour atteindre 40%, une progression inédite jusqu’alors. Mais le président n’a pas oublié que les questions de la croissance, de la compétitivité et de la lutte contre le chômage qui sont toujours loin d’être réglées avaient été la cause de la chute de sa popularité à des niveaux tout aussi record. Le gouvernement français espère profiter du climat de « sursaut collectif » provoqué par les attentats, espérant que ses appels à la confiance auront plus d’impact dans l’opinion. Selon un ministre qui s’est entretenu avec le patronat, l’unité nationale réclamée par le président et suivie quasi-unanimement, réduit l’impact des thèses de déclin et l’image à l’étranger de la France aurait changé.
Le gouvernement français espère pour 2015 une croissance supérieure à 1% à la faveur du pacte de responsabilité, de la loi Macron, de la baisse des prix du pétrole et du niveau des taux d’intérêts et de l’euro. Mais pour certains, y compris au sein de la majorité, si ce nouvel état de grâce réduit les tensions, il ne règle pas pour autant les problèmes. A titre d’exemple, les partenaires sociaux ne sont toujours pas parvenus à un accord sur la modernisation du dialogue social.