Selon un communiqué officiel, le président italien Giorgio Napolitano a démissionné mercredi conformément à ce qu’il avait lui-même annoncé en fin d’année dernière, sans préciser de date.
Giorgio Napolitano, 89 ans, a été élu à la tête de l’Italie en 2006 et reconduit à son poste en 2013. Mais, il avait souvent répété qu’il n’irait pas au bout de son deuxième mandat. Le 31 décembre dernier, il avait profité du discours traditionnel de présentation des vœux à la nation pour annoncer l’imminence de sa démission, expliquant que son âge ne facilitait guère l’exercice de ses fonctions qui sont essentiellement honorifiques.
Toutefois, le chef d’Etat italien a pour rôle de nommer le président du Conseil des ministres et dispose d’un droit de véto sur certaines dispositions légales. C’est l’assemblée des grands électeurs constituée du Sénat et de la Chambre des députés et délégués régionaux qui l’élit. Ainsi, suite à la démission de M. Napolitano, cette assemblée, composée actuellement de 1009 membres, dispose d’un délai de quinze jours pour se réunir.
L’élection du président de l’Italie nécessite, aux trois premiers tours de ce scrutin, d’atteindre la majorité des deux tiers des grands électeurs, soit 672 voix dans la configuration actuelle du Parlement. Mais, seule la majorité simple est requise à partir du quatrième tour, soit 505 voix.
Dans ce schéma, le Parti Démocrate (PD) duquel est issu le chef du gouvernement, Matteo Renzi, devrait remporter le prochain scrutin. Cette formation politique compte dans son ensemble, au moins 415 grands électeurs, sénateurs et députés. Un groupe qui est renforcé par des dizaines d’élus d’autres partis ou d’alliances. Mais, cela n’est pas gage de victoire.
Pour rappel, Giorgio Napolitano s’était senti obligé de rester à la présidence car les responsables politiques italiens n’étaient pas parvenus à désigner son successeur à l’expiration de son premier mandat au printemps 2013.