Lundi dernier à Berlin, des milliers de personnes ont manifesté contre le mouvement anti-islam initié par le parti des « patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident » (PEDIGA).Toutefois face à cette vague anti-islamique, les contre-manifestations se multiplient outre-Rhin.
Force est de constater que les adeptes de PEDIGA sont nombreux et se rassemblent chaque lundi dans plusieurs villes allemandes à l’appel de cette organisation. Ce n’est donc pas par hasard que les contre-manifestants ont choisi de protester le lundi également. Cette fois-ci, le ministre allemand de la Justice, Heiko Maas, est descendu dans les rues de Berlin pour dire non à l’islamophobie. Le même jour à Cologne, le cardinal Woelki a éteint l’éclairage de sa cathédrale, devant laquelle les « pegidistes » devaient passer. De ce geste est né le mouvement « pas de lumière pour les racistes ».Toujours dans la même ville, la mairie a décidé d’éteindre l’éclairage public sur toutes les artères et les ponts faisant partie de l’itinéraire des manifestants anti-islam.
Lundi, à Dresde,le Semperoper, le célèbre opéra de la ville, et les installations de Volkswagen ont été plongés dans le noir lundi. « Nous sommes en faveur d’une société ouverte, libre et démocratique », a déclaré le constructeur automobile allemand pour justifier son acte. Mais, cela n’a pas empêché PEDIGA de réunir 18 000 personnes dans cette ville, ce qui constitue un record.
La semaine dernière, même la chancelière allemande Angela Merkel s’en était prise à cette formation qui dit « défendre l’Occident ».C’était le 31 décembre à l’occasion de la traditionnelle présentation des vœux. « Ils disent : nous sommes le peuple. Mais en fait, ils veulent dire : vous n’en faites pas partie, à cause de la couleur de votre peau ou de votre religion », avait-elle déclaré.