Dans la nuit du vendredi, le cargo Ezadeen, avec, à son bord, des migrants clandestins, est arrivé au port calabrais de Corigliano. Abandonné par son équipage, ce navire était à la dérive au large des côtes de l’Italie lorsque des éléments de la marine militaire du même pays ont pu en prendre le contrôle.
Immédiatement après l’accostage du cargo, les autorités italiennes ont commencé à en recenser les occupants. A en croire certains médias, 360 migrants clandestins étaient à bord, soient 232 hommes, 54 femmes et 74 mineurs, tous de nationalité syrienne. Ce groupe a effectué une traversée périlleuse d’une durée de onze jours. Dès leur arrivée sur le sol italien, la Croix-Rouge locale les a pris en charge et accompagnés dans divers centres d’accueil de la Calabre. Ceux-ci abritaient déjà des centaines d’autres migrants clandestins arrivés en Italie dans des conditions similaires au cours des deux dernières semaines.
Après avoir écouté certains témoignages des nouveaux arrivés, le préfet de Cosenza (Calabre) a rapporté leur itinéraire devant la presse : « après avoir rejoint la Turquie en avion, via le Liban, ces migrants d’origine syrienne avaient embarqué à bord du cargo Ezadeem le 31 décembre, moyennant entre 4 000 et 8 000 dollars », a-t-il indiqué. Il faut noter que six passeurs syriens avaient tenté de se fondre dans la masse des clandestins. Mais la police italienne a pu les interpeller. Selon les migrants, il se pourrait que les membres de l’équipage du cargo ne l’aient jamais quitté : vu qu’ils camouflaient toujours leur visage derrière des masques à chaque apparition, il est tout à fait possible que ces marins se soient mêlés aux voyageurs pour pourvoir sortir du cargo.