Dans un communiqué publié lundi, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont annoncé leur soutien au plan proposé par l’émissaire de paix des Nations unies en Syrie Staffan de Mistura dans le but d’instaurer une trêve dans la région d’Alep.
Le plan présenté dimanche soir aux ministres européens vise principalement à imposer un « gel des combats » à Alep, occupée dans une moitié par les troupes gouvernementales et dans l’autre par les rebelles, et ce dans le but de permettre l’acheminement d’une aide aux habitants de la ville.Le soutien apporté par l’UE pourrait se manifester par une contribution à la reconstitution d’une administration locale et dans les services de base dans les zones de la ville où les combats se sont calmés.
Les chefs de la diplomatie de l’UE espèrent que cette trêve induira une désescalade stratégique de la violence et posera les bases d’un processus politique plus large pour mettre un terme à ce conflit qui déchire la Syrie depuis plus de trois ans et demi.Pour atteindre cet objectif, ils se disent prêts à une collaboration avec l’Iran et la Russie.
Dans l’éventualité où une trêve serait conclue, l’UE est invitée à être prête avec la nourriture et des médicaments pour aider la population d’Alep. En plus des trois milliards d’euros d’aide humanitaire pour la Syrie et ses voisins levés jusqu’alors par l’Union et les Etats membres, la Commission européenne et l’Italie ont parallèlement annoncé lundi un fonds régional à destination de la Syrie avec une mise de départ de 23 millions d’euros.
Malgré le soutien de l’UE, le succès du plan de Staffan de Mistura est loin d’être garanti. Contactés récemment en Turquie par l’émissaire de paix lui-même ,des représentants de l’opposition syrienne ont exprimé leur réserve, estimant qu’une trêve à Alep favoriserait les visées des troupes gouvernementales qui ont intensifié leur offensive contre les zones tenues par les rebelles.