Afin de protester contre la récente réforme des conditions de travail, trois organisations syndicales italiennes ont appelé leurs adhérents issus de l’ensemble des secteurs d’activité à observer le vendredi, une grève de 8 heures.
Depuis son arrivée à la primature en février dernier, Matteo Renzi n’a pas encore connu de grève générale. Ce sera une première pour le Président du Conseil, qui, par ailleurs, a porté le projet de réforme du marché du travail. Le texte de loi, adopté par les élus italiens au courant de la semaine dernière, se scinde en deux parties : la première devrait permettre d’améliorer le statut des employés les plus précaires tout en chargeant l’article 18 du code du travail qui offre une certaine protection aux salariés contre tout licenciement abusif.
Néanmoins, cette disposition constitue, de l’avis du patronat, un obstacle au recrutement. En outre, Mateo Renzi pourrait se servir de cette réforme pour être dans les bonnes grâces de la Commission de l’Union Européenne ce qui reflèterait son respect des consignes structurelles nonobstant les avertissements de Bruxelles en matière budgétaire.
Toutefois, ces arguments ne suffiront vraisemblablement pas à démobiliser les centrales syndicales qui comptent faire d’une pierre deux coups, en protestant également contre le projet de budget 2015.Elles estiment que les mesures de relance économique qu’il prévoit ne sont pas suffisantes.
Ainsi, tous les secteurs d’activité en Italie devraient-ils connaître un arrêt de travail, exception faite des cheminots qui avaient déjà prévu une grève samedi et dimanche prochains. Aussi leur autorité compétente leur a-t-elle interdit de prendre part au mouvement social de vendredi.