L’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s (S&P) a procédé vendredi à la dégradation de la note italienne qui a été ramenée à BBB- qui est la plus basse de la catégorie « investissement », concernant les emprunteurs considérés comme fiables. Toutefois, l’Italie peut se consoler avec la perspective de la note, que l’agence de notation financière a maintenue au niveau « stable ».
Ainsi, ce pays de l’UE ne court pas le risque de descendre en catégorie spéculative à court ou moyen terme. En guise de justification, S&P n’a pas caché être préoccupée par la faiblesse de la croissance italienne et la hausse de l’endettement de ce pays. Pour cette agence, cette dégradation « reflète la faiblesse récurrente des performances du produit intérieur brut (de l’Italie), tant en termes réels que nominaux … qui sapent sa capacité à faire face à sa dette publique », a-t-elle expliqué par voie de communiqué.
Selon les estimations de S&P, la dette publique italienne devrait atteindre 2 256 milliards d’euros (3 000 milliards de dollars) d’ici fin 2017. Comparativement à ses dernières estimations datant du mois de juin, cela équivaut à une hausse de la dette à hauteur de 80 milliards d’euros (107 milliards de dollars).Dans sa conclusion, S&P a vu cette augmentation de la dette combinée à « une croissance régulièrement faible et une compétitivité érodée », l’Italie ne pouvait conserver la note BBB.
Par la suite, il n’est pas impossible que cette agence de notation financière relègue ce pays européen dans la catégorie des emprunteurs à risque. Cela dépendra de la mise en place par le gouvernement italien de certaines mesures de réformes, entre autres, celles visant à débloquer les marchés de l’emploi, des services et des marchandises.