La ministre britannique de l’Intérieur Theresa May a déclaré lundi que la Grande-Bretagne faisait face à la menace la plus grave pour sa sécurité jamais identifiée. Depuis 2005 à Londres, où des attentats perpétrés par quatre jeunes Britanniques avaient provoqué la mort de 52 personnes, les services de sécurité du pays sont parvenus à déjouer une quarantaine de projets d’attentats.
Et la situation ne fait que s’empirer depuis l’implication de la Grande-Bretagne dans la lutte contre l’Etat islamique en Syrie et en Irak. Bien qu’elles estiment qu’un attentat soit désormais hautement improbable, les autorités ont relevé le niveau d’alerte à la sécurité dans le pays à son deuxième niveau le plus élevé depuis août. Parmi la quarantaine de projets terroristes déjoués depuis les actes terroristes de Londres le 7 juillet 2015, figure un attentat à la bombe contre la Bourse de Londres, des attaques contre des avions de ligne, le meurtre d’un ambassadeur et de militaires britanniques ainsi qu’une opération similaire à celle menée par des hommes armés à Bombay en 2008.
La menace est aggravée par le retour des Britanniques partis combattre dans les rangs de groupes djihadistes en Syrie et en Irak. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la secrétaire au Home Office a fait sa déclaration sur la situation sécuritaire du pays deux jours avant la présentation par le gouvernement au Parlement de nouvelles mesures de lutte contre le terrorisme. Ces mesures vont notamment permettre de faciliter la traque des suspects sur Internet et permettre de faire face à cette menace que sont les anciens djihadistes britanniques qui reviennent au pays.
Parmi ces mesures figurent la possibilité à la police de conserver pendant 30 jours les passeports des Britanniques et des ressortissants étrangers qui seraient soupçonnés de vouloir voyager pour participer à des faits en lien avec une entreprise terroriste ainsi que des mesures d’interdiction aux compagnies aériennes qui refuseraient de fournir des informations sur les personnes se rendant au Royaume-Uni.