Selon le patron de la compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn (DB), Rüdiger Grube, le coût des récents mouvements de grève observés par les conducteurs de train s’élève à « environ 100 millions d’euros (133,3 millions de dollars)».Une somme plus que considérable.
C’est en homme expérimenté que le responsable de la DB a répondu au journal Berliner Zeitung lors d’une interview qui lui a été accordée. A en croire M. Grube, « une grève coûte rapidement chaque jour jusqu’à dix millions d’euros (13,3 millions de dollars) », a-t-il affirmé. En outre, il a évoqué le « préjudice considérable » pour la notoriété de la compagnie ferroviaire.
Pour rappel, tout a commencé au début de ce mois, avec le lancement, par l’organisation syndicale allemande des conducteurs de train, GDL, d’un nouveau mouvement de grève. Cet arrêt de travail, qui concernait d’abord le fret puis s’est étendu dans le trafic des voyageurs, devait initialement durer cinq jours. Au final, cette grève s’est interrompue au bout de quatre jours, soit la veille des cérémonies commémoratives de la chute du Mur de Berlin.
Malgré tout, ce mouvement de grève n’a pas eu moins d’impact.A noter que depuis septembre dernier, le GDL a initié pas moins de six arrêts de travail, pour réclamer une revalorisation salariale, une diminution du temps de prestation et une réforme des règles de représentativité au sein de la DB. Cette dernière revendication donnerait la possibilité au syndicat de négocier des accords salariaux pour des catégories autres que celle des conducteurs de train, vu que le GDL n’est pas représenté actuellement. Raison pour laquelle il a d’ores et déjà prévenu la DB qu’il pourrait lancer d’autres mouvements similaires.