Le Congrès des députés, la Chambre basse du Parlement espagnol, a adopté mardi à une écrasante majorité, une motion appelant le gouvernement espagnol à reconnaître l’Etat palestinien. Elle a été adoptée à la quasi-unanimité par 319 voix pour, deux contre et une abstention, suite à sa déposition par l’opposition socialiste.
Le texte demande au gouvernement espagnol de « reconnaître la Palestine comme Etat et sujet de droit international » et affirme que « l’unique solution pour résoudre le conflit israélo-palestinien est la coexistence de deux Etats, Israël et la Palestine ». Toutefois, le Congrès des députés appelle le gouvernement à mener une action coordonnée avec l’Union européenne pour aider la Palestine à parvenir à cette reconnaissance qui doit être la conséquence d’un processus de négociation entre les parties garantissant la paix et la sécurité pour les deux peuples et le respect des droits des citoyens et la stabilité régionale. Les auteurs du texte espèrent que l’Espagne profitera du siège de membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies qu’elle occupe en ce moment pour promouvoir cette solution à deux Etats.
Ce texte n’étant pas le premier à être déposé par le Parlement espagnol en rapport avec l’Etat palestinien, a été présenté au Congrès des députés après avoir fait l’objet d’une négociation entre partis, le principe de la coexistence des deux Etats (Palestine-Israël) étant défendu depuis longtemps par l’Espagne. Le hasard du calendrier a fait que cette motion soit adoptée par le Congrès des députés le jour même où deux Palestiniens attaquaient une synagogue de Jérusalem, tuant quatre Israéliens avant d’être abattus par la police. L’attentat a été immédiatement condamné par le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy dans un message adressé à son homologue israélien Benjamin Netanyahu.