Malgré la fin officielle de l’opération Mare Nostrum, les migrants ne cessent de débarquer sur les côtes italiennes, engendrant ainsi une certaine grogne sociale.
Pas plus tard que vendredi dernier, un navire de la marine portugaise a secouru 201 migrants provenant du continent africain lors de leur tentative de gagner l’Italie. De même, un autre navire de marine marchande battant pavillon panaméen a accosté au port de Porto Empedocle en Sicile .Il venait de porter secours à 479 migrants au niveau du canal de Sicile. Ce groupe était constitué majoritairement de Syriens, dont 40 femmes et 20 enfants. Toujours dans le canal de Sicile, le Libera, un bateau de la marine militaire italienne, avait sauvé 354 migrants, dont bon nombre d’enfants, avant de rejoindre, dans la soirée, le port de Pozzallo dans la province de Raguse en Sicile. Sont actuellement en mer deux navires, avec, à leurs bords, 208 et 96 migrants.
Bien que tous les marins impliqués dans ces sauvetages fassent preuve de bravoure, ces débarquements à répétition attisent les protestations contre l’immigration. Ainsi, des centaines de riverains résidant dans des banlieues délaissées par l’Etat et la commune de Rome ont manifesté samedi, en brandissant le drapeau italien, dans les rues du centre de la capitale, scandant. « Basta ! » ou « non à l’immigration ».
A l’heure actuelle, 75 000 demandeurs d’asile et réfugiés sont admis dans des centres d’accueil en Italie. L’année dernière à la même époque, ce pays n’en comptait que 20 000. Cette population a donc presque quadruplé. Pas étonnant que cette situation engendre des tensions.