Les Douanes ont révélé la semaine dernière des chiffres qui traduisent une baisse du déficit commercial qui a atteint 44.1 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année contre 46.3 milliards sur la même période de l’année dernière. Mais cette « performance » est loin de traduire une amélioration de l’économie.
La raison principale de ce recul réside dans le fait que les importations ont davantage baissé que les exportations, avec des baisses respectives de 1.2% et de 0.6%. Par ailleurs, la baisse des importations est due à un allègement de la facture énergétique du pays. Le prix du baril de pétrole a chuté de 10% entre juin et fin septembre et poursuivi depuis cette tendance à la baisse. Cela n’a pas manqué de se ressentir sur la balance commerciale de la France étant donné la très importante facture énergétique du pays qui s’est élevée l’année passée à 65 milliards d’euros. Mais cette bonne nouvelle pour le commerce extérieur de la France ne suffit pas à cacher la réalité du creusement du déficit industriel hors énergie. Hors énergie, le déficit a atteint 14 milliards sur les neuf premiers mois de l’année contre 9 milliards sur la même période de 2013.
Ces sérieux bémol traduit les difficultés auxquelles est toujours en proie la compétitivité dans le pays. Les exportations dans les produits agricoles et la pharmacie sont toujours en baisse tandis que les importations dans l’habillement et l’automobile repartent de l’avant. Et le CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi) n’a pas encore d’impact tangible sur le solde extérieur de la France. La situation actuelle soulève de réelles inquiétudes sur la possibilité par le gouvernement d’atteindre son objectif d’un équilibre extérieur hors énergie à l’horizon 2017.