Suite à la tragédie du Falcon-50 qui a entraîné la mort la semaine passée du président du groupe Total Christophe de Margerie, la compagnie aérienne ATK Yamal vient de révéler que les risques répétés de collision entre les avions et les véhicules terrestres sur les pistes russes existent depuis longtemps sans que les autorités compétentes ne soient en mesure d’y apporter les réponses adéquates.
Le principal problème des aéroports russes semble être les risques de collision entre les avions et les véhicules techniques qui traversent souvent les pistes de décollage. Le rapport intitulé « Analyse des problèmes concernant le support terrestre des vols dans les aéroports de la Fédération de Russie » révèle que les avions d’ATK Yamal ont répertorié en 2010,18 incidents aériens causés par des manquements à la sécurité de la part des équipes de soutien technique terrestre des aéroports russes. Et rien que durant l’année en cours, les avions de la compagnie sont parvenus à deux reprises à éviter des collisions avec les véhicules techniques travaillant sur les pistes. Certains experts mettent en avant un cadre législatif incomplet dans le domaine du transport aérien civil dû à une transition difficile entre les normes soviétiques qui ne sont plus en vigueur et les nouvelles normes qui n’ont pas été définies. Le pays ne dispose pas non plus d’un système unifié de gestion de la sécurité aérienne.
L’OIAC (Organisation Internationale de l’Aviation Civile) doit procéder en novembre à une inspection des aérodromes civils russes dans le but de mesurer le niveau de qualité des vols civils. Les aéroports russes tels que celui de Vnoukovo dans lequel s’est produit l’accident qui a coûté la vie au président de Total ou encore celui de Sheremetievo, le principal aéroport international de Moscou, se sont refusés à tout commentaire sur les problèmes de sécurité auxquels ils font face.