L’échec de trois banques chypriotes aux tests de résistance de la BCE (Banque Centrale Européenne) n’a pas suffi à entamer l’optimisme de la chef de la Banque centrale à Nicosie Chrystalla Georghadji pour qui ces tests devraient redonner confiance dans le secteur bancaire de l’île.
Les tests réalisés par la BCE ont révélé que la BoC (Bank of Cyprus), la Cooperative Central Bank et l’Hellenic Bank sont insuffisamment capitalisées, à la date du 31 décembre 2013, pour résister à une nouvelle crise financière. Hellenic Bank, la deuxième banque du pays, doit remplir « une exigence de recapitalisation » et dispose, à l’instar de 31 autres banques européennes, de six à neuf mois pour mettre en œuvre son plan de recapitalisation. La troïka des créditeurs, composée par le Fonds Monétaire International, la Commission européenne et la Banque Centrale Européenne, a notamment exigé à la liquidation de l’une des principales banques de l’île, la restructuration de la BoC ainsi que des coupes budgétaires drastiques et des privatisations.
Mais pour Chrystalla Geaorghadji, les résultats sont loin d’être mauvais, bien au contraire puisque ceux du scénario de base ont révélé qu’aucune banque chypriote n’avait besoin de capitaux additionnels. Seule des trois banques à avoir échoué aux tests de la BCE à s’être vue réclamer une exigence de recapitalisation, l’Hellenic Bank disposerait déjà de 71 des 176 millions d’euros qui lui ont été requis. L’établissement, qui a été classé la banque la plus sûre de Chypre en 2014, selon une enquête du Global Finance Magazine menée dans une centaine de pays, devrait pouvoir mobiliser les 105 millions restants grâce à une émission prochaine de titres. Hellenic Bank s’attend également à une hausse de 11% des dépôts cette année.