Il aura fallu près de huit heures de discussions aux dirigeants de l’Union européenne pour parvenir jeudi à un accord sur un plan climat.Il prévoit une réduction d’au moins 40% des émissions européennes de gaz à effet de serre d’ici 2030.
Pour Herman van Rompuy, président du Conseil européen, il s’agit de la politique énergétique et de climat la plus ambitieuse au monde. Le prochain président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a prévu 300 milliards d’investissements pour contribuer à sa réalisation. Cet accord est un compromis obtenu après que quelques ajustements ont été apportés au « paquet énergie-climat pour 2030 » préparé par la Commission européenne. Il s’articule autour de trois objectifs qui sont la réduction des émissions de gaz à effet de serre « d’au moins 40% » d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990 ;le relèvement de la part des énergies renouvelables à 27% du « mix énergétique » de chaque Etat membre et la réduction de la consommation d’énergie dans l’UE de 27% contre 30% initialement envisagés. L’Union s’est également engagée à soutenir la Pologne, la Hongrie, la République Tchèque, la Roumanie et la Bulgarie, des pays qui tirent une grande partie de leur électricité de centrales à charbon, dans leur transition énergétique. L’Espagne et le Portugal ont également obtenu gain de cause avec le relèvement à 15% des objectifs d’ « interconnexions » entre réseaux électriques au sein de l’UE.
Troisième pollueur de la planète, l’Union européenne entend envoyer un message fort en vue de la grande conférence des Nations unies sur le Climat qui se tiendra à Paris en décembre 2015. Ses considérables efforts dans le domaine environnemental ont déjà fait baisser ses émissions de CO2 de 18% par rapport à 1990, pour un objectif fixé à 20% en 2020.