L’Allemagne est secouée depuis lundi par des présomptions de maltraitances dans des foyers de demandeurs d’asile. La police a ouvert une enquête à ce propos.
Actuellement, ce pays reçoit de nombreux réfugiés et demandeurs d’asile en provenance de l’Irak et de la Syrie. Dans ce contexte, la police a procédé à l’arrestation de quatre salariés de la société de sécurité privée SKI, prestant pour un centre de demandeurs d’asile situé à Burbach (ouest). Simultanément, ce centre a procédé à la rupture du contrat le liant à leur employeur.
Comme si cela ne suffisait pas, une enquête portant sur deux autres agents a également été ouverte.En parallèle, la police a entamé des interrogatoires avec des centaines de réfugiés accueillis à Burbach qui en compte 700. Le centre qui les prend en charge a été placé sous la responsabilité d’une autre entreprise privée, European Homecare, afin de mettre en lumière d’éventuels autres cas de maltraitance.
Les soupçons ont commencé par la publication, dimanche dernier, d’une photo prise à l’aide d’un téléphone probablement entre le 10 et le 15 septembre dans ce centre. Sur l’image, l’on peut voir deux agents de sécurité en uniforme dont l’un a le pied placé sur le cou d’un homme aux mains menottées et allongé à même le sol. Bien que les visages aient été cachés sur cette photo,le procureur général de Siegen (ouest), Johannes Dahein, a indiqué qu’« ils posent comme s’ils étaient fiers de ce qu’ils ont fait ».
Dans ce cadre de maltraitance, la police a affirmé être en possession d’une vidéo montrant un réfugié contraint de se coucher sur du vomi au lieu de se faire tabasser.De son côté, la télévision régionale WDR a rapporté des cas similaires commis dans un foyer de Essen (ouest).
En réaction, le gouvernement allemand a fermement condamné ces actes. « Chaque citoyen est choqué en voyant ces images et se demande ce qu’elles cachent », a déclaré Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement. Ajoutant que « les responsables doivent rendre compte de leurs actes ». Même son de cloche de l’organisation de défense des réfugiés Pro Asyl, qui a dénoncé ces « maltraitances massives ».