L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) a présenté lundi à Madrid, un rapport dans lequel elle invite l’Espagne à augmenter ses efforts d’innovation et la compétitivité de ses entreprises dans la perspective d’une réduction du chômage qui reste toujours très élevé.
Stimuler la croissance et réduire le chômage est à présent le défi que l’Espagne doit relever selon l’OCDE. Innovation et compétitivité sont présentées comme les meilleurs axes pour atteindre ces objectifs. Très fragmenté, le secteur entrepreneurial espagnol compte une multitude d’entreprises dont la productivité est faible et un nombre insuffisant de petites et moyennes entreprises.
L’innovation et les exportations en sont pénalisées puisque les PME sont trop faibles pour investir et se lancer sur de nouveaux marchés. L’OCDE recommande également l’élimination des régimes spéciaux dont bénéficient les PME pour adopter un type unique et plus fiable d’impôt sur les sociétés applicables à toutes les entreprises. Elle appelle aussi à un assouplissement de la bureaucratie, le nombre d’autorisations nécessaires, l’absence de guichet unique et l’existence de barrières entre les régions entre autres rendant particulièrement ardu le processus de création d’une société.
Au deuxième trimestre, l’économie espagnole a connu une amélioration avec une croissance de 0.6 du PIB et une baisse du chômage qui est repassé sous la barre des 25%. Mais à 24.47%, dont 53.1% chez les jeunes de moins de 25 ans, ce dernier demeure le plus élevé des pays de l’OCDE après la Grèce.
Conscient de la situation, le gouvernement de droite de Mariano Rajoy vient de présenter sa nouvelle « Stratégie de l’activation de l’emploi 2014-2016 ». Sa principale nouveauté consiste à faire dépendre de leurs résultats une partie des fonds alloués au service d’accompagnement des chômeurs gérés par les régions.