La menace de l’exécution d’un otage britannique par l’Etat Islamique a provoqué un déchaînement des médias en Grande-Bretagne qui poussent le Premier ministre David Cameron à renoncer à ses réticences et à agir contre l’Etat Islamique.
Dans la vidéo qui montrait la décapitation du journaliste américain Steven Sotloff, l’EI a montré un otage britannique identifié comme étant David Haines, un agent de sécurité âgé de 44 ans qui travaillait pour une ONG en Syrie, enlevé en mars 2013,et devrait être la prochaine victime du mouvement djihadiste. L’onde de choc a été considérable au sein d’une population qui ne soupçonnait pas l’existence de cet otage.
Dans un éditorial de mercredi, le Sun, le quotidien le plus vendu de Grande-Bretagne, pressait le Premier ministre britannique de passer à l’action. Selon son ministre de la Défense Philip Hammond, toutes les options, y compris celle de frappes aériennes, sont sur la table. L’option devrait être discutée au sommet de l’OTAN qui s’est tenu jeudi au pays de Galles.
David Cameron pourrait décider de la prendre sans un vote préalable du Parlement qui s’était opposé à une intervention en Syrie, il y a un an maintenant. Il a tenu hier mercredi une réunion interministérielle de crise et le comité Cobra, chargé de répondre à des situations d’urgence, s’est également réuni pour discuter de la réponse à apporter à cet ultimatum. Le Premier ministre britannique s’est déjà engagé à maintenir la position du pays qui est, comme celle des Etats-Unis, de ne pas discuter avec les preneurs d’otages. L’autre point commun entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, pourrait pousser la première à rejoindre les seconds, et sont en partie responsables de la situation actuelle en Irak qui est une conséquence de leur décision d’envahir le pays en 2003.