A Antananarivo, la levée de la grève des personnels au sol d’Air Madagascar qui réclamaient le retour de leur compagnie nationale sur l’annexe A, a été ordonnée jeudi dernier par la justice malgache.
Depuis l’année 2011, Air Madagascar a été ramenée sur l’annexe B des compagnies aériennes mondiale. Cette rétrogradation de la compagnie nationale malgache, seul vrai concurrent d’Air France dans le pays, a depuis lors profité à la compagnie française.
Interdite dans le ciel européen, la compagnie malgache perdrait entre 3 et 10 millions d’euros par mois au profit d’Air France. Exaspérés par cette situation, les personnels au sol, accusant la France de vouloir maintenir plus longtemps encore leur compagnie sur l’annexe B et cela malgré les efforts de restructuration qui ont été entrepris ces derniers temps, ont lancé leur grève contre les vols des compagnies françaises.
Le 26 août dernier, ils ont refusé leur assistance à un vol d’Air France qui a atterri finalement à la Réunion. Cette situation a déclenché une série d’interventions. Le ministre des Transports, Ulrich Andriantina est monté au créneau pour demander un retour à la normale de la situation. Saisie à son tour, la justice malgache a tranché en procédure de référé pour la reprise des services convenus avec les compagnies étrangères. Samedi dernier, le vol d’Air France en provenance de Paris a atterri sur l’île malgache. La compagnie française aura d’ailleurs déclaré que « tout s’est bien déroulé, l’avion a été posé dans la nuit ». A l’aéroport d’Ivato tout est rentré dans l’ordre depuis lundi.
Bien que rapide, cette grève permettra-t-elle le retour à l’annexe A de la compagnie malgache ? Personne ne peut le prédire, vu que la responsabilité française dans cette rétrogradation d’Air Madagascar a été levée par le ministre des Transports et que la France n’a plus aujourd’hui aucune raison de se constituer porte-parole d’une compagnie concurrente.