La surprise de la démission du gouvernement français de Manuel Valls a largement dépassé les frontières du pays. Avec des points de vue différents, les partenaires de la France ont tous de la situation politique du pays une vision sombre.

Aux Etats-Unis, le New-York Times craint une percée du Front National devant la crise du leadership de la droite, l’UMP, et la très forte impopularité du président François Hollande. En Grande-Bretagne, pour le Guardian, le gouvernement Valls a souffert des contradictions internes de François Hollande lui-même. Même son de cloche pour le journal économique Financial Times pour qui la promotion en mars de Manuel Valls, partisan de longue date de réformes, n’était pas compatible avec la vision que portait le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, nommé à ce poste pour permettre au président de garder le soutien de la gauche de son parti. Mais généralement, Manuel Valls ressort avec l’image plutôt positive d’un chef ambitieux et prompt à réagir mais qui a souffert de conditions économiques particulièrement difficiles ainsi que des troubles internes au sein de la gauche.

En un weekend, l’opposition de longue date entre le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg et le Premier ministre Manuel Valls sur la politique économique à mener, a conduit le gouvernement français droit dans le mur. Manuel Valls souhaite un allègement de la fiscalité des entreprises de manière à les rendre plus compétitives et à les pousser à créer plus d’emplois. Cette vision a constamment été combattue par une partie du gouvernement menée par le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg pour qui la solution d’une reprise de l’économie ne peut passer que par une intensification de la baisse d’impôts des ménages d’ici la fin du quinquennat de manière à relancer le pouvoir d’achat des Français.