Plusieurs hauts responsables français ont apporté des détails supplémentaires sur la confirmation mardi dernier par le président français François Hollande lui-même de livraisons d’armes par la France aux rebelles syriens.
Les premières livraisons remonteraient à l’hiver ou au printemps 2013. Une source officielle a ainsi affirmé qu’entre autres des mitrailleuses de calibre 12.7 mm, des lance-roquettes, des gilets pare-balles, des jumelles de visée nocturne et des moyens de communication avaient été livrés par des voies clandestines aux rebelles syriens. Il s’agirait donc de matériel qui ne nécessite ni formation, ni maintenance et des engins comme des explosifs ont été évités.
Cette aide en matériel militaire n’aurait bénéficié qu’aux brigades affiliées à l’ASL (Armée Syrienne Libre), la branche modérée de l’insurrection contre le régime de Bachar al-Assad. Le général Salim Idriss, chef de l’ASL au moment des livraisons d’armes françaises, aurait participé à l’élaboration de la cartographie des groupes rebelles pour aider la France dans le choix de ses partenaires. Les livraisons se seraient accélérées dans le courant de l’été 2013 après la levée le 29 mai par l’Union européenne, sous la pression de la France et de la Grande-Bretagne, de son embargo sur les armes à destination de la Syrie. Cette aide à la rébellion syrienne franchira un autre cap lors de la réunion du groupe des Amis de la Syrie à Doha, au Qatar, le 22 juin 2013, tenue sur fonds d’accusations d’utilisation d’armes chimiques portées par Paris et Londres contre Damas.
Selon les déclarations du président français de mardi dernier, les livraisons d’armes de la France aux rebelles syriens n’auraient pas cessé.Du matériel identique serait également actuellement livré aux combattants kurdes des peshmergas qui affrontent les radicaux de l’Etat Islamique en Irak. La France attend de ses partenaires européens et américains qu’ils la suivent dans son soutien à la rébellion syrienne modérée.