Bien que l’Allemagne en ait exprimé le besoin, seulement 170 étrangers non communautaires ont pris la direction de ce pays pour y travailler en l’espace d’un an. L’agence allemande pour l’emploi a publié ces chiffres en début de semaine.
Pour rappel, l’Allemagne avait invité, en juillet 2013, les travailleurs n’appartenant pas à l’Union Européenne (UE) à venir y travailler. Une liste de 18 secteurs accessibles à cette population à la seule condition de présenter un diplôme correspondant au poste visé avait alors été diffusée. De la sorte, le gouvernement allemand voulait combattre le vieillissement de la population, synonyme de pénurie de main d’œuvre. En effet, plus de 20 % des Allemands sont actuellement âgés de plus de 65 ans. Pire, les perspectives ne sont guère rassurantes .Selon certaines études anticipatives, le nombre des plus de 65 ans devrait croître de 30 % à l’horizon 2030.A l’opposé, celui des jeunes devrait reculer de 20 %. D’où, le besoin allemand d’une force de travail étrangère.
Un an après cette ouverture en faveur de l’immigration extra-européenne, force est de constater que cette opération n’a pas eu le succès escompté. Pour cause, la langue s’est érigée en barrière, de même que l’équivalence des diplômes. Le spécialiste de l’Allemagne chez Natixis, Johannes Gareis, a souligné deux autres obstacles probables. « Soit les personnes non européennes ne savent pas que l’entrée sur le marché du travail allemand est devenue plus facile, soit elles le savent, mais ne veulent pas y entrer », a-t-il estimé ,ajoutant que « dans le premier cas, la situation peut être changée par plus de communication, dans le second, les choses sont plus compliquées » M. Gareis a également précisé qu’« il n’y a pas nécessairement d’excès de main-d’œuvre pour ces métiers spécifiques dans les pays en dehors de l’Europe ».