A l’occasion du Colloque annuel des chefs de missions diplomatiques tenu lundi 11 août, le chef de l’Etat tunisien a mis l’accent sur le nouveau rôle de la diplomatie, consistant à relever les défis liés à la sécurité intérieure et extérieure du pays.
Instrument au service de la politique étrangère d’un Etat, la diplomatie est la pratique, l’action et la manière de représenter son pays auprès d’un pays étranger ou dans les négociations internationales afin de concilier leurs intérêts respectifs ou de régler un problème sans recours à la force. C’est aussi l’art des négociations entre les gouvernements étatiques.
C’est dans cette dernière optique que s’inscrit, par exemple, la position de la Tunisie par rapport au chaos qui règne en Libye. Selon le ministre tunisien des Affaires étrangères, il serait plus judicieux d’aider les Libyens à parvenir à une solution politique, plutôt que d’encourager une intervention étrangère pour résoudre la crise que le pays traverse.
Dans le même élan, Moncef Marzouki a exhorté, lundi, le corps diplomatique à soutenir l’effort national en matière de sécurité de sorte à favoriser l’organisation des élections en Tunisie. Autrement dit, une réforme doit être opérée aussi bien au niveau du système que des organes de l’Etat, permettant à la Tunisie d’adopter une vision claire du monde et, partant, de promouvoir l’effort national de développement.
A cette fin, une stratégie nationale de diplomatie économique est en cours d’élaboration selon une source officielle.
« Le stéréotype tenace de la diplomatie tunisienne doit changer ,et appelée à évoluer vers un rôle tout aussi essentiel qui est celui de la sécurité nationale », a déclaré le Président Moncef.