En l’absence de menace directe sur des ressortissants français, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a réaffirmé dimanche que la France n’interviendrait pas militairement en Irak sans le feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies alors que les djihadistes poursuivent leur avancée dans le pays.
Sur ce point, la France ne suivra pas l’exemple des Etats-Unis qui ont lancé le même jour de nouvelles frappes contre les positions des combattants de l’Etat Islamique dans le nord du pays qui ont notamment permis aux combattants kurdes de reprendre dimanche les villes de Makhmour et de Gwer.
Cependant, la France procurera au pays une aide humanitaire et éventuellement une assistance militaire, dont des livraisons d’armes aux forces irakiennes et kurdes. Mais ces livraisons d’armes devraient se faire en liaison avec les autres pays européens. Sur le volet humanitaire, la décision de la France est poussée par la volonté de venir en aide aux minorités religieuses, notamment Chrétiens et Yazidis, persécutés par l’EI. La France cible notamment le djebel Sinjar, une région dans laquelle deux villages de mille personnes au total sont encerclés et ceux et celles qui sont pris au piège, n’ont pour seul espoir de survie que le parachutage de vivres. L’option militaire n’est toutefois pas complètement abandonnée.
Pour le chef de la diplomatie française qui s’exprimait en conférence de presse télévisée à Erbil, dans le Kurdistan irakien, c’est un véritable génocide qui serait en préparation dans le pays. Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé jeudi l’ensemble de la communauté internationale à soutenir le gouvernement irakien face à la menace djihadiste dans le nord du pays.
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