Le CAE (Conseil d’Analyse Economique), rattaché à la primature, a publié mercredi dernier une synthèse de ses recommandations pour réformer économiquement la France. Elles s’articulent sur la relance de l’emploi, l’assainissement des finances publiques et le redressement de la compétitivité.
Les recommandations du CAE comportent dix mesures de réforme sur l’emploi, les biens et services, le logement et la santé. Pour l’emploi ,il s’agit d’assouplir les conditions de rupture du Contrat à Durée Indéterminé(CDI) pour favoriser l’emploi des jeunes peu qualifiés, de concentrer les allègements de cotisations sociales sur les bas salaires et de développer l’alternance et créer un RSA jeune. Pour les biens et services, il faudra assouplir ou lever les barrières à l’entrée de professions réglementées, revoir les autorisations d’implantation des grandes surfaces et renforcer la concurrence dans les transports et l’énergie. Pour le logement, on devra transférer systématiquement les plans d’urbanisme aux intercommunalités, supprimer par étapes les aides à la pierre et réformer la fiscalité pour favoriser les mutations. Et enfin pour la santé, couvrir à 100% les soins hospitaliers à l’exception d’un forfait de 8 euros par jour.
Ces recommandations sont faites deux jours après que le président français François Hollande s’est posé en président réformateur lors de son interview du 14 juillet. Les recommandations du CAE devraient donner matière à réflexion au Premier ministre Manuel Valls pour qui « sortir la France de ses blocages » est devenu le mot d’ordre. La publication des recommandations du CAE vient trois semaines après celles de France Stratégie, une autre instance de réflexion placée sous l’égide de Matignon. Regroupées dans un rapport intitulé « Quelle France dans dix ans ? », elles se focalisaient sur les voies et moyens pour permettre à la France de rattraper son retard.