La grande difficulté financière que traverse le groupe Espirito Santo commence à avoir des répercussions. La banque portugaise BES (Banco Espirito Santo), exposée au reste du groupe, a vu mercredi, la note de sa dette à long terme dégradée de deux crans par l’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s tandis que Portugal Telecom se retrouve contraint à signer un accord moins avantageux avec l’opérateur brésilien Oi.
La note de la dette à long terme de BES passe de B+ à B- et reste sous surveillance négative, ce qui l’enfonce considérablement dans la catégorie des investissements spéculatifs. De son côté, Portugal Telecom se retrouve également dans la tourmente en raison de ses liens avec la holding Rioforte du groupe Espirito Santo Financial Group. Rioforte, qui se retrouve dans une situation financière critique qui pourrait le conduire au redressement judiciaire, n’a toujours pas remboursé les 900 millions d’euros qu’il avait empruntés à l’opérateur de téléphonie portugais. Ce dernier se retrouve ainsi contraint à revoir les termes de l’accord de sa fusion avec l’opérateur brésilien Oi. Avec 900 millions d’euros de moins dans ses comptes, la valeur de Portugal Telecom est moindre. Cela se traduira immanquablement par une réduction de sa part dans le capital de la nouvelle entité qui était de 38% avant ses difficultés financières.
A travers un communiqué, Portugal Telecom a annoncé sa détermination à utiliser tous les moyens légaux à sa disposition pour obtenir le remboursement de Rioforte. Les difficultés que traverse le groupe de Espirito Santo sont dues au fait que Rioforte possède 49% de la holding familiale et sa faillite pourrait avoir des répercussions négatives sur cette dernière.