Un obus tiré depuis l’Ukraine a tué dimanche un homme en Russie. L’incident a provoqué une vive réaction de Moscou qui a ,dans la foulée ,menacé Kiev de « conséquences irréversibles ».
La tension entre les deux pays était telle que le président ukrainien Petro Porochenko a dû annuler son voyage au Brésil pour assister à la finale de la Coupe du monde de football. Les menaces les plus ouvertes ont été proférées par le vice-président du Sénat russe Evgueni Bouchmine, membre du parti du pouvoir « Russie unie » et représentant de la région de Rostov, qui partage une frontière avec les régions ukrainiennes de Lougansk et de Donetsk.
Dans une déclaration à l’agence officielle RIA Novosti, il a préconisé une confrontation avec les forces ukrainiennes, notamment des frappes chirurgicales, à l’instar de celles auxquelles les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël ont souvent eu recours. Le CNDS (Conseil national de défense et de sécurité) ukrainien dément les accusations du ministère russe des Affaires étrangères qui rendent les forces ukrainiennes responsables du tir d’obus meurtrier qui a vivement fait réagir Moscou. Des sources militaires reprises par les médias ukrainiens affirment que les séparatistes prorusses sont à l’œuvre des deux côtés de la frontière de manière à provoquer l’intervention de l’armée russe qui surpasse largement en puissance les troupes ukrainiennes.
Mais Kiev n’est pas en reste dans les accusations du même genre contre la Russie. Selon le ministère ukrainien des Affaires étrangères, un tir de mortier depuis la Russie a touché le poste frontière de Marinovka. La Russie se serait également rendue coupable de plusieurs violations de l’espace aérien ukrainien par des drones ainsi que d’assistance aux « terroristes », appellation des séparatistes prorusses par l’Ukraine.