A un mois des premières élections présidentielles au suffrage universel en Turquie, les analystes économiques livrent leurs prédictions des effets d’une probable victoire de Recep Tayyip Erdogan sur l’économie turque à court, à moyen et à long terme.
L’actuel Premier ministre, qui a fait du libéralisme et de la promotion des investissements étrangers son cheval de bataille durant les onze années passées à la tête du gouvernement turc pourrait-il maintenir l’essor économique ? Pour plusieurs analystes, cela ne fait aucun doute, à la condition que le pays procède à des réformes structurelles qui, jusqu’à présent, ont été annihilées par la forte croissance de l’économie turque. Il s’agit notamment de l’amélioration de la gouvernance institutionnelle, celle du système éducatif, mais aussi du maintien d’une discipline économique.
Depuis l’arrivée du parti AKP au pouvoir, la Turquie a connu une stabilité économique sans précédent. Le taux de croissance du pays a atteint une moyenne de 5% au cours des dix dernières années et l’inflation a connu une baisse de 30% à 9,32%. Si l’économie turque a ainsi prospéré pendant toute la décennie, c’est grâce à l’abondance des liquidités sur le marché mondial et à un secteur immobilier en plein boom qui ont permis à la Banque centrale turque de prêter à des taux d’intérêt bas.
Actuellement les donnes ont changé. Mais celui qui est pressenti pour passer de la primature à la présidence, ne semble pas avoir tiré leçon de cette situation, vu ses récentes critiques contre la hausse en janvier dernier, des taux d’intérêt par la Banque centrale. Toutefois, certains responsables proches du pouvoir actuel soulignent la réussite de cette politique grâce à la « complicité » entre le ministre des Finances Mehmet Simsek et le vice-Premier ministre Ali Babacan qui ont encore de fortes chances d’être maintenus en poste dans le cas où Erdogan remporterait la prochaine élection présidentielle.
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