Le gouvernement britannique a entamé lundi, une procédure pour faire la lumière sur les accusations de pédophilie qui ont impliqué dans les années 1980-1990, des députés et des hauts responsables politiques du pays.
L’affaire remonte en 1983 quand le député conservateur Geoffrey Dickens a remis au ministre de l’Intérieur de l’époque Leon Brittan, des documents censés prouver l’implication de plusieurs députés et autres figures politiques dans un réseau pédophile. Devenu député conservateur, Leon Brittan affirme avoir remis le dossier aux autorités compétentes. Mais un audit lancé en 2013 a permis de réaliser que seuls treize éléments faisant référence à des abus sur mineurs présumés entre 1979 et 1999 ont été transmis à la police qui avait déjà connaissance de neuf d’entre eux. 114 documents relatifs à des accusations d’abus sexuels à l’encontre d’enfants ont disparu. Ces révélations ont provoqué un scandale renforcé par les spéculations sur une volonté politique d’enterrer l’affaire à l’époque.
Ce scandale est relancé après les révélations d’implications de plusieurs figures du show-business britannique telles que Jimmy Savile ou encore Rolf Harris dans des affaires d’abus sexuels sur mineurs. Lundi, Theresa May, ministre britannique de l’Intérieur ,a chargé Peter Wanless, président de la Société nationale de protection de l’enfance, d’élaborer un nouvel audit sur le rapport de celui réalisé en 2013 ainsi que sur la façon dont ont été utilisées les informations qu’il a révélées.
Une autre enquête, plus générale, a été également ouverte sur la façon dont les institutions publiques gèrent les cas d’abus sexuels sur des enfants. Le Premier ministre David Cameron lui-même a annoncé son soutien à ces procédures qui devraient immanquablement révéler des failles dans le système britannique.
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