A peine arrivé aux commandes de l’Union Européenne, l’Italie s’est exprimée sur les difficultés posées par l’afflux de migrants sur ses côtes.
Le Premier ministre italien Matteo Renzi a évoqué vendredi dernier cette question lors de la cérémonie de prise de la présidence tournante de l’UE : « la Méditerranée n’est pas la mer de l’Italie mais une frontière, au cœur de l’Europe. Il faut une politique européenne », a-t-il déclaré en s’adressant à José Manuel Barroso, président de la Commission de l’UE,
A la suite du naufrage de 366 migrants au large de Lampedusa en octobre dernier, l’Italie avait lancé l’opération Mare Nostrum. Confié à la marine nationale, ce projet a pour objectif de localiser les navires clandestins et de secourir les personnes en mer. Ainsi, 73 686 migrants clandestins ont été sauvés par le biais de ces interventions, ce qui correspond à une moyenne de 270 vies par jour. En outre, les éléments de la marine italienne ont arrêté pas moins de 300 passeurs. Ces résultats probants sont notamment dus aux moyens mis en jeu et méthodes utilisées. Le nombre de bateaux et des dispositifs aériens ont été doublés, les données disponibles sont minutieusement étudiées et tout est piloté à partir d’un seul centre de commande. En guise de comparaison, l’Italie n’avait sauvé que 13 264 clandestins l’année dernière.
La mise en œuvre de Mare Nostrum coûte à l’Italie 8 millions d’euros (10,6 millions de dollars) par mois C’est la raison pour laquelle Rome veut que Bruxelles participe au financement des opérations et que d’autres Etats soient impliqués dans l’exécution. Jusque-là, les fonds européens sont exclusivement dédiés à l’administration des centres d’accueil.
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