La Belgique traverse une nouvelle crise politique .Le nationaliste flamand Bart De Wever, qui a remporté les élections législatives du 25 mai dernier, a reconnu avoir échoué dans sa tentative de constituer un gouvernement.
Malgré ce revers, M. De Wever ne s’avoue pas totalement vaincu. « Tout n’est pas terminé, la N-VA (son parti politique) fera le nécessaire pour former un gouvernement le plus rapidement possible », a-t-il déclaré.Cette détermination n’a pas suffi à convaincre bon nombre d’observateurs, qui redoutent que le Royaume sombre dans une nouvelle crise politique.
Pour rappel, la formation de la dernière équipe gouvernementale avait été précédée de 541 jours de discussions. Dave Sinardet, politologue à l’Université Libre de Bruxelles, en est certain. « Rien ne se fera durant l’été et nous avons devant nous au moins quelques mois de crise à venir » a-t-il commenté
Bart De Wever n’a pas atteint ses objectifs. Afin d’isoler ses principaux adversaires politiques du PS Francophone, il envisageait de réunir les droites flamande et wallonne dans la même coalition gouvernementale. Dans cette optique, il avait notamment enlevé les projets séparatistes de la N-VA de sa proposition de programme de mandature. Cela n’a pas suffi à convaincre les chrétiens-démocrates à adhérer à la coalition. Ces derniers ont clairement refusé de s’associer aux nationalistes flamands, arguant que ceux-ci n’ont pas laissé de côté leur idéologie belgosceptique. Un plan qui n’a pas été couronné de succès.
A présent, une nouvelle phase de discussions en vue de la formation du gouvernement devrait s’ouvrir prochainement. Ces négociations nécessiteront l’implication des sept partis politiques susceptibles d’intégrer la future équipe gouvernementale.
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