Selon le Premier ministre italien Matteo Renzi, les politiques d’austérité ne suffisent pas, à elles toutes seules, à assurer la stabilité de l’Europe confrontée au chômage et à la stagnation économique. D’où, il a appelé mardi à un changement d’orientation de l’Union Européenne.
Avant le Conseil européen prévu jeudi et vendredi prochains, le chef du gouvernement italien a choisi la tribune de l’Assemblée nationale pour réaffirmer, devant les élus italiens, que Rome ne demande pas un allègement des règles budgétaires de l’UE mais plus de flexibilité dans leur application de sorte à laisser libre cours à la mise en œuvre de réformes structurelles au niveau national.
« Le traité nous oblige à considérer la croissance et la stabilité comme des éléments qui vont de pair. Il n’y a pas de stabilité possible s’il n’y a pas de croissance en Europe et les politiques économiques des dernières années ont échoué pour cette raison », a expliqué Matteo Renzi. Il estime que « les farouches défenseurs des politiques d’austérité pourraient bloquer le Vieux continent dans la stagnation économique ».Il a annoncé la prochaine présentation de son programme pour « 1000 jours », dès que l’Italie prendra la présidence tournante de l’UE, alternance prévue à partir du mois de juillet prochain. Toutefois, avant sa mise en œuvre, ce plan doit soumis à l’approbation du Parlement.
En poste depuis février dernier, le Premier ministre italien avait, pour ambition, de faire adopter des réformes en l’espace des 100 premiers jours de son mandat. afin de relancer l’économie et de réduire le taux de chômage, surtout parmi les jeunes. Actuellement, il semble reconnaître, de manière implicite, le retard accumulé dans la réalisation concrète de ses plans.
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