Lors d’une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel et les Premiers ministres suédois Fredik Reinfeldt et néerlandais Mark Rutte mardi à Harpsund en Suède, le Premier ministre britannique David Cameron, a annoncé un accord entre ces derniers pour « combattre les abus de la liberté de mouvement » au sein de l’UE. Dans son discours, il a ciblé ceux qui profitent indûment des systèmes de protection sociale sans préciser de qui il parlait, ni les abus visés, ni la forme que cette coopération pourrait prendre. Mais ces dispositions interviennent au lendemain d’élections européennes qui ont vu un peu partout une expression des électeurs contre l’immigration.
Au Royaume-Uni, la campagne des élections européennes a été dominée par la question des droits des travailleurs venus des pays les plus pauvres de l’Union européenne, en particulier la Roumanie et la Bulgarie, et s’est soldée par la victoire de l’UKIP, un parti favorable à la sortie du pays de l’UE.
Plus réservé que ses trois homologues, le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt s’est montré plus critique dans la presse suédoise, bien qu’il approuvât l’initiative commune. A la tête d’un gouvernement de centre-droit libéral sur les questions économiques, il est un fervent partisan de la libre-circulation et du libre-échange entre l’UE et ses partenaires commerciaux, en vantant en plusieurs reprises, les mérites de l’apport de l’immigration à l’économie et à la société suédoises.
Toutefois, rien n’est encore sûr sur la volonté des autres chefs de gouvernement à discuter de cette question lors des prochains sommets européens dont le premier se tient à Bruxelles les 26 et 27 juin courant..
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