D’après le Financial Times, et dans le but de réduire sa dépendance au gaz russe, l’Allemagne serait sur le point de lever l’interdiction de la fracturation hydraulique, procédé utilisé dans l’extraction du gaz de schiste.
Dans son édition d’hier, le quotidien britannique a révélé cette information. Actuellement, le gaz russe correspond à 40 % des importations allemandes. Compte tenu de la crise ukrainienne, cette proportion est préoccupante dans certains milieux économiques. Ainsi, comme alternative, l’Allemagne pourrait-elle avaliser l’extraction du gaz de schiste dès l’année prochaine, fort de ses réserves estimées à 2300 milliards de mètres cubes.
N’empêche, que la fracturation hydraulique, l’unique procédé d’extraction de gaz de roche-mère, est très critiquée outre-Rhin. D’où, le gouvernement allemand va proposer, au cours de l’été prochain, un cadre bien défini pour ce nouveau projet. Aussi, se peut-il que l’exploitation du gaz de schiste en Allemagne soit simplement restreinte. Pour preuve, le ministre allemand de l’Economie, Sigmar Gabriel, a prévenu, dans une lettre à l’attention du Parlement, que la délivrance de tout permis sera précédée de celle d’une autorisation des autorités régionales compétentes en matière de gestion de l’eau. La fracturation hydraulique sera strictement interdite dans les régions où la qualité de l’eau est protégée. Comme si cela ne suffisait pas, l’argentier de l’Exécutif allemand a annoncé, par la même occasion, que de « nouvelles exigences pour le fracking sont à l’étude ».
L’exploitation du gaz de schiste suscite des débats en Allemagne. D’un côté, certains milieux y sont farouchement opposés, en particulier les grands brasseurs, qui craignent l’éventuelle pollution de l’eau utile à la fabrication de la bière. Et, de l’autre, les avis sont favorables à ce nouveau procédé tel que le secteur de la chimie, dont les opérateurs veulent disposer d’énergie à bas prix pour être plus compétitifs.
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