Vendredi dernier, l’Ecosse a officiellement lancé la campagne pour le référendum sur son indépendance qui doit se tenir le 18 septembre prochain. Les mois à venir, seront cruciaux pour cette question où le vote des indécis devrait faire la différence.
L’organisation de ce référendum a été rendue possible suite à un accord signé le 15 octobre 2012 entre les Premiers ministres du Royaume-Uni et de l’Ecosse, David Cameron et Alex Salmond. L’issue de ce référendum est des plus incertaines. Les indépendantistes sont majoritaires au Parlement écossais mais ne sont encore jamais passés en tête dans les sondages sur une indépendance de l’Ecosse.
Avec près de 40% de la population qui souhaite s’affranchir de Londres, les sondages donnent encore le « non » vainqueur. Mais ce résultat est loin d’être acquis. La politique d’austérité menée par David Cameron ne cesse de renforcer le nombre des Ecossais qui souhaitent leur indépendance. Egalement chef du SNP, le Parti National Ecossais, Alex Salmond soutient que l’indépendance de l’Ecosse le placerait parmi les pays les plus riches du monde, notamment grâce à sa réserve en hydrocarbures qui représente 97% de la réserve du Royaume-Uni, et améliorerait considérablement le niveau de vie des Ecossais.
Ses adversaires lui reprochent de ne pas tenir compte dans ses prévisions du fait qu’il faudra à l’Ecosse prendre en charge le paiement des fonctionnaires, des prestations sociales et des infrastructures publiques. Les hydrocarbures pourraient s’avérer insuffisants pour assurer la pérennité économique du pays. A ces difficultés s’ajouterait la monnaie puisque Londres a déjà menacé de refuser aux Ecossais l’utilisation de la livre sterling, comme monnaie en cas d’indépendance.
De plus une Ecosse indépendante, de l’aveu du président de la Commission européenne Manuel Barroso, aura beaucoup de mal à trouver sa place dans l’Union européenne.
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