Vendredi 30 mai dernier, la police française a arrêté Mehdi Nemmouche, un Français de 29 ans, principal suspect de l’attaque de samedi 24 mai dernier, contre le Musée juif de Belgique qui a fait quatre morts à Bruxelles. Cette arrestation a relancé en France la polémique sur la surveillance des individus qui partent combattre en Syrie.
En effet, Mehdi Nemmouche a passé deux ans en prison, où il s’était livré à des activités de prosélytisme extrémiste, avant de partir à l’étranger en décembre 2012, trois semaines après sa sortie de prison. Cela avait entravé toute possibilité de surveillance. Il était depuis fiché par la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) pour un séjour en Syrie qui aura duré du début 2013 à mars 2014.
Il a été arrêté lors d’un « contrôle fortuit » par des douaniers à sa sortie du bus. Un fusil d’assaut Kalachnikov et un révolver avec des munitions du type de ceux utilisés le 24 mai à Bruxelles, ont été trouvés dans ses bagages, ainsi qu’une vidéo d’une quarantaine de secondes comportant le drapeau de l’EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant), un groupuscule djihadiste actif en Syrie. Une voix ressemblant à celle du suspect y revendique la fusillade du musée juif. D’après des images de vidéosurveillance diffusées par la police belge, sa description correspond à celle du tireur, et une casquette semblable à celle portée par le même tireur a été retrouvée dans ses affaires.
Les critiques contre les efforts du gouvernement français pour endiguer le phénomène de djihadistes dans le pays fusent de toute part, du parti d’opposition UMP principalement mais également de Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur de 2008 à 2012 ainsi que du Conseil représentatif des institutions juives de France en Midi-Pyrénées.
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