Dans le cadre de l’affaire Avastin, le ministère italien de la Santé exige à Novartis et Roche une importante somme d’argent en guise de dédommagement. Une information relayée par la presse locale du mercredi.
1,2 milliard d’euros (1,6 milliard de dollars), c’est le montant demandé comme dédommagement aux suisses Novartis et Roche par le ministère italien de tutelle, concernant l’affaire Avastin, du nom d’un médicament utilisé pour le traitement de la vue. En fait, le 5 mars dernier, l’autorité italienne de la concurrence (Antitrust) avait décidé d’infliger 182,5 millions d’euros (243,3 millions de dollars) d’amende aux deux multinationales pharmaceutiques. En plus, le ministère italien de la Santé a exigé aux mêmes sociétés « le  dédommagement de tous les dommages patrimoniaux, soit un montant de 45 millions d’euros (60 millions de dollars) en 2012, 540 millions d’euros (720 millions de dollars) en 2013 et 615 millions d’euros (820 millions de dollars) en 2014-et non patrimoniaux causés  de manière illicite au Service Sanitaire National ».
Pour plus de transparence, le parquet de Rome avait demandé, en mi-mars, une enquête sur les dirigeants de Novartis et Roche qui auraient conclu un accord au détriment de l’Avastin, produit peu coûteux. Peu après, l’Antitrust a affirmé que les deux géants pharmaceutiques ont conclu un accord illicite pour empêcher l’utilisation de ce médicament, dans le seul but d’exploiter le Lucentis, médicament plus onéreux. Pour ce faire, Novartis et Roche se seraient appuyés « sur des différences artificielles entre les deux produits », accuse l’autorité italienne de la concurrence. Ajoutant que, « cela a eu pour conséquence  une plus grande difficulté à traiter de nombreux patients et a coûté aux services publics de Santé, environ 45 millions d’euros en 2012 ». En réaction, Novartis a d’ores et déjà prévenu qu’il allait faire appel.