Défait aux élections législatives par les nationalistes flamands, le gouvernement de la Belgique a été contraint de se retirer. Le Premier ministre Elio Di Rupo a présenté lundi au roi, la démission de son équipe exécutive.
Pour l’heure, la Belgique n’a pas de gouvernement. Au cours de cette semaine, les différentes forces politiques du pays devront commencer les tractations en vue de ressortir la majorité qui va diriger le pays. Un exercice périlleux, qui s’est étendu, faut-il rappeler, sur 541 jours après les élections législatives de 2010.
Le roi Philippe s’y prête déjà. Après avoir reçu lundi la démission du Premier ministre Elio Di Rupo, il a directement entamé des consultations avec les leaders des principaux partis politiques. Celles-ci doivent se clore normalement mardi. Il est fort probable que le souverain invite Bart De Wever, du parti de la Nouvelle Alliance Flamande (N-VA), à former un gouvernement.La formation politique du chef de file des nationalistes flamands a obtenu 32 % des voix en Flandre néerlandophone, ce qui l’a placée en tête à l’issue de ce scrutin. Malgré tout, la N-VA ne dispose pas de la majorité en Flandre ou sur l’ensemble du territoire belge. Autrement dit, ce parti sera obligé de faire alliance avec d’autres organisations politiques.
C’est à ce niveau que réside toute la difficulté de former un gouvernement, d’autant plus que la N-VA avait basé sa propagande sur les clivages entre le nord et le sud de la Belgique. Or, certains partis traditionnels ont conservé leur leadership régional. C’est le cas, à titre d’illustration, du PS francophone d’Elio Di Rupo, qui a raflé la première place à Bruxelles et en Wallonie.
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