L’ancien président français Nicolas Sarkozy a choisi les journaux français « Le Point » et allemand « Die Welt » pour proposer sa nouvelle vision de l’Europe et de l’espace Schengen alors que les élections européennes se tiennent ce dimanche.
La réforme en profondeur ,que Nicolas Sarkozy espère voir s’opérer dans l’UE, comprend un resserrement des liens entre la France et l’Allemagne avec la création d’une grande zone économique entre ces deux pays, une réduction des compétences de Bruxelles sur les Etats de manière à les limiter à une petite dizaine de politiques prioritaires et fondatrices telles que l’industrie, l’agriculture ou encore l’énergie, et une suspension « immédiate » des accords de Schengen pour lutter contre l’immigration illégale.
Plus intégrer les identités nationales, voilà en gros la solution préconisée par l’ancien président français pour apaiser le sentiment d’exaspération grandissant des Français vis-à-vis de l’Europe actuelle. La réforme de l’accord de Schengen, pour aboutir à un Schengen II imposerait aux pays membres d’adopter une même politique d’immigration avant de pouvoir y  adhérer.
L’intervention de Nicolas Sarkozy avait également pour but de couper l’herbe sous les pieds du Front National alors que le parti d’extrême-droite caracole en tête des sondages pour les élections de ce dimanche. Les réactions ont été nombreuses et diverses. Dans son parti, l’UMP, Nicolas Sarokozy a été encensé, son ancien Premier ministre François Fillon qualifiant ses propositions d’excellentes. Le secrétaire d’Etat au Affaires européennes du Parti Socialiste Harlem Désir par contre a souligné la responsabilité de la droite, y compris les cinq années de présidence de Nicolas Sarkozy dans la dégradation de la situation économique de la France et dans la perte de confiance de sa population dans les institutions européennes.